Remettez dans l’ordre les éléments qui composent les différentes parties de la réponse.
Introduction
Partie I
Partie II
Partie III
Les destructions matérielles sont elles aussi inégalées. De nombreuses exploitations agricoles sont détruites ou endommagées : il faut des années pour reconstituer les cheptels décimés. Les installations urbaines, portuaires et les axes de communication ont été la proie de nombreux bombardements.
Le nombre de victimes du conflit est très supérieur à celui de la Première Guerre mondiale. Il s’élève à près de 43 millions pour le seul continent européen, et la plus grande majorité sont des civils. L’URSS et l’Europe centrale sont particulièrement touchées, la Pologne ayant par exemple perdu 18 % de sa population et la presque totalité de sa communauté juive.
Ainsi, en Allemagne 70 % des immeubles de la Ruhr ont été rasés. 45 villes allemandes ont été détruites à plus de 50 %. Le potentiel industriel a été gravement touché : la production industrielle a diminué de 50 % en Europe avec des situations extrêmes en Pologne où les trois quarts du potentiel industriel sont détruits.
Ce bilan particulièrement lourd s’explique par la nature de la guerre dans laquelle le front disparaît alors que les civils font l’objet de bombardements stratégiques, sur les villes, et subissent des pillages et des violences physiques, surtout au moment de l’avancée ou du repli des armées. Le génocide commis à l’encontre des juifs et les Tsiganes d’Europe, ainsi que la persécution d’autres groupes comme les handicapés mentaux ou les homosexuels est un élément inédit de cette guerre marquée par la monstruosité de l’idéologie nazie.
Ces procès posent les fondements d’un droit pénal international et créent un nouveau chef d’inculpation, le « crime contre l’humanité ». À la conférence de Potsdam, les vainqueurs s’entendent sur le sort de l’Allemagne qui est dénazifiée, occupée et divisée.
Il faut pour cela juger l’Allemagne nazie.
Du 22 novembre 1945 au 1er octobre 1946,
21 hauts responsables nazis et 6 organisations
du IIIe Reich sont traduits en justice à Nuremberg. Ce long procès, entièrement médiatisé, respecte scrupuleusement les droits de la défense et s’appuie sur des milliers de preuves et
témoignages comme pièces à conviction.
Au lendemain de la guerre, l’Europe a l’espoir de rebâtir un nouvel ordre mondial fondé sur la démocratie, la justice et la paix.
Staline souhaite mettre à profit le prestige de l’Armée Rouge qui a libéré l’Europe de l’Est pour y créer une sphère d’influence. Il impose des gouvernements communistes par des pressions, des élections truquées, voire la force. C’est le cas lors du coup de Prague de février 1948. Ceci va à l’encontre des accords de Yalta qui prévoyaient des élections libres. Dès 1945, Churchill utilise l’expression de « rideau de fer » pour désigner la coupure que provoque en Europe la mainmise soviétique sur les pays de l’Est.
Dernière conséquence de la fin du conflit, l’Europe se retrouve au cœur des enjeux de rivalité entre les deux puissances victorieuses.
Dans un premier temps, nous verrons que le continent est dévasté par la guerre. Puis nous étudierons l’espoir d’un nouvel ordre mondial que la fin du conflit suscite. Enfin, nous analyserons comment le continent devient un enjeu de rivalité entre les États-Unis et l’URSS à peine la guerre terminée.
Pendant six années, l’Europe est un des principaux champs de bataille d’une guerre d’anéantissement. Quelles sont pour le continent les conséquences de ce long conflit ?
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Cette rupture irréversible de l’Europe en deux et le refus de chaque camp de céder face à la pression de l’autre se matérialisent avec la crise de Berlin de 1948-1949. Staline, qui revendique la totalité de la ville de Berlin située au cœur de la zone soviétique organise un blocus qui dure onze mois.
Il s’agit avant tout d’aider à la reconstruction économique de l’Europe ruinée par la guerre afin d’éviter la progression du communisme. Seuls 16 pays d’Europe occidentale l’acceptent. L’URSS la refuse catégoriquement en la dénonçant comme une volonté d’impérialisme américain et oblige les pays de sa sphère d’influence à la refuser, alors même que certains, comme la Tchécoslovaquie, avaient manifesté le souhait d’en bénéficier.
La crise accélère la séparation de l’Europe en deux États, la RDA et la RFA, ce qui confirme la scission de l’Europe.
L’Europe devient alors le premier terrain d’affrontement entre les deux Grands. Pour mettre en œuvre l’endiguement que le président américain H. Truman a théorisé en mars 1947, les États-Unis lancent un plan financier d’aide à la reconstruction européenne, le plan Marshall.
En 1945 en Allemagne par exemple, la cigarette américaine finit par servir parfois de moyens de paiement. Les pays en guerre ont dû s’endetter considérablement pour faire face à leurs dépenses. Bien que vainqueur du conflit le Royaume-Uni soit le pays dont la dette publique est la plus élevée : 3,5 milliards de livres sterling principalement dus aux États-Unis.
Le coût financier de la guerre est aussi très lourd : il a fallu financer l’effort militaire et supporter pour les pays occupés les lourdes ponctions effectuées par le régime nazi. L’inflation est telle que dans plusieurs pays la monnaie n’a presque plus de valeur.
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Les pays d’Europe sont aussi largement présents parmi les pays fondateurs de l’ONU en juin 1945. Ils sont surtout largement représentés parmi les membres permanents du Conseil de sécurité. La vieille Europe conserve ainsi un poids important malgré son affaiblissement indéniable dans le nouvel ordre mondial qui voit le jour.
Cependant, très vite les espoirs de paix et d’extension des libertés sont menacés par les rivalités idéologiques entre les deux grandes puissances qui étaient jusque-là alliées.
D’autre part plusieurs démocraties libérales européennes posent les principes de l’État-providence et adoptent les théories keynésiennes. Ainsi, en France, la Sécurité sociale est créée en 1945 et des secteurs clés de l’économie sont nationalisés. C’est aussi le cas au Royaume-Uni (création de la NHS et nombreuses nationalisations).
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La guerre d’anéantissement a provoqué un traumatisme moral indicible aux Européens. La Première Guerre Mondiale avait déjà démontré que la science et la technique peuvent être mises au service de la tuerie de masse, mais avec la Seconde Guerre mondiale on atteint les sommets de l’horreur par une entreprise de destruction systématique de l’homme, dont les camps d’extermination mis en place par l’Allemagne nazie sont le summum. L’opinion publique découvre au printemps 1945 l’horreur de ces camps. Le retour des survivants qui se fait alors que les pays fêtent la fin du conflit, marque profondément les esprits.
Très vite, s’impose aux puissances victorieuses la nécessité de ne pas laisser ces crimes impunis afin de reconstruire une Europe sur des bases saines.
Conclusion
En à peine quelques mois, dans un contexte de reconstruction difficile, l’Europe libérée de l’oppression nazie se trouve divisée en deux sphères d’influence.

Les pays d’Europe libérés par l’Armée rouge deviennent des démocraties populaires communistes alors que les pays d’Europe de l’Ouest libérés par les Anglo-saxons bénéficient du plan Marshall et voient triompher le capitalisme.
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