Remettez dans l’ordre les éléments qui composent les différentes parties de la réponse.
Introduction
Partie I
Partie II
Conclusion
Ces deux documents nous renseignent donc sur les dernières années de l’Union soviétique : après les réformes de M. Gorbatchev, que reste-t-il de la superpuissance victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, au début des années 1990 ? L’analyse de ces archives permet de déceler les causes de la disparition définitive de ce colosse communiste, survenue à la fin de l’année 1991.
La seconde est un extrait d’article du quotidien Le Monde qui, un an plus tard, traite depuis l’Europe de l’Ouest de la situation de l’URSS. En grande difficulté, cette dernière tente alors vainement de maintenir les États baltes en son sein.
On a ici affaire à deux archives de presse. La première est une photographie prise à Vilnius pour le compte de l’agence française SIPA, le 1er janvier 1990. On y voit une foule dense de manifestants brandissant des pancartes hostiles à l’URSS et défendant l’indépendance de la Lituanie.
De fait, les gouvernements communistes d’Europe de l’Est sont tous tombés au cours de l’année 1989, laissant la superpuissance communiste de jadis seule, d’où l’expression de « dislocation de l’empire soviétique ».
Par ailleurs, l’auteur souligne le mauvais état de l’URSS. Le système est dans « un état de délabrement si avancé que son rétablissement est exclu », observe-t-il sans détour. Ce « délabrement » est généralisé et s’est manifesté avec éclat en 1986 par l’accident nucléaire de Tchernobyl.
La crise de l’URSS est particulièrement palpable dans le document 2. Le journaliste nous rappelle dès ses premiers mots qu’en janvier 1991, l’Union Soviétique n’est déjà plus à la tête d’un bloc uni en évoquant les « ex-démocraties populaires ».
Enfin, la foule est particulièrement dense et rassemble massivement des représentants adultes de toute la société, hommes et femmes de tous âges. En somme, la « dislocation de l’empire » n’est donc pas seulement un effondrement du bloc communiste, c’est tout l’URSS qui implose.
« La démocratisation a pour conséquence inéluctable une dislocation de l’empire soviétique et la fin du système socialiste » d’après Daniel Vernet. Sur le document 1, les symboles brandis sont effectivement tout sauf communistes ou soviétiques : aucun drapeau rouge, pas de faucille ni marteau, etc. On remarque à l’inverse plusieurs drapeaux lituaniens. Par ailleurs, le premier panneau en partant de la droite est en russe (alphabet cyrillique), et interpelle directement les dirigeants soviétiques. En revanche, ceux situés à gauche sont dans un alphabet plus proche ; ils sont rédigés en lituanien.
Avec le drapeau national, cette langue renvoie à un discours nationaliste d’émancipation et d’indépendance vis-à-vis de Moscou. Enfin, trois banderoles sont rédigées en anglais. Cela peut s’expliquer par une volonté d’attirer l’attention et le soutien de l’opinion internationale. Mais l’anglais est aussi la langue du capitalisme et du bloc de l’ouest, son utilisation est donc également un pied de nez au pouvoir soviétique.
En effet, Glasnost et Perestroïka entraînent des effets contraires aux attentes de leurs promoteurs.
En tout cas, en janvier 1991, les causes de la disparition à venir de l’URSS sont bien installées ; le processus d’implosion déjà venu à bout du Bloc de l’Est ébranle désormais l’Union.
C’est d’ailleurs ce que tentent des militaires communistes à Moscou en août 1991.
On comprend face à cette impasse la dernière phrase de Daniel Vernet et sa crainte de l’installation par des conservateurs d’un « régime autoritaire » pour maintenir par la force l’URSS communiste.
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Il est vrai que depuis 1989, par exemple, Gorbatchev est un dirigeant élu par une assemblée de représentants. D. Vernet aurait également pu évoquer l’autre versant des réformes de Gorbatchev : la glasnost, ou transparence.
Pourtant, un programme de réformes ambitieux avait été lancé par M. Gorbatchev : la restructuration, ou « perestroïka » en russe. Comme le suggère l’auteur, elle renvoie d’une part à une réforme destinée à rendre la société plus « performant[e] économiquement » ; d’autre part à des changements politiques pour mettre en place des sociétés « plus libérales politiquement ».
Il prévoit cette fois la mise en place de la liberté d’expression. D’une certaine manière, le document 1 témoigne avec force de l’appropriation de cette deuxième réforme par les populations de l’Union : elles ne craignent pas d’exprimer leur hostilité au pouvoir.
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Si le pouvoir communiste veut maintenir l’Union et son idéologie, il est forcé à une « mise en cause du processus de démocratisation » qu’il a lui-même lancé et dont les populations se sont emparées, souligne le document 2.
Face à cela, les dirigeants semblent dépassés. M. Gorbatchev est interpelé par plusieurs pancartes. Artisan des réformes, il est pris au piège de sa propre politique. Il est à la fois le symbole de l’espoir (une pancarte du document 1 lui demande ainsi de prendre position derrière Lénine, qui a laissé son indépendance à la Lituanie, ou derrière Staline, qui y a mis fin) et de la fermeté obtuse du pouvoir communiste (une autre affiche lui demande de rentrer chez lui).
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