Ceux-ci symbolisent la complexification croissante des relations internationales qui ne se limitent plus aux seules questions stratégiques mais intègrent de plus en plus des dimensions économiques et sociales.
Les deux documents s’accordent à voir dans la fin de la guerre froide une rupture majeure dans les relations internationales. Pour Chalvin, elle a eu pour conséquence de rendre les relations internationales plus complexes et le monde moins compréhensible
Alors que Chalvin laisse transparaître une forme de nostalgie de la guerre froide, symbolisée par son personnage de droite qui s’exclame que « le communisme avait du bon », Giscard est plus circonspect. Il précise que la stabilité internationale caractéristique de la guerre froide, qui reposait pour beaucoup sur l’« équilibre de la terreur » nucléaire entre les deux Grands, était dangereuse.
Valery Giscard d’Estaing partage largement cette analyse. Selon lui,
le « monde nouveau » issu de la fin de la guerre froide est fondamentalement
« instable », « imprévisible » et
« incertain ».
C’est ce que symbolise le morcellement du puzzle en de très nombreuses pièces dont ressortent, outre les États-Unis et la Russie (héritière de l’URSS), des puissances émergentes comme la Chine, le Brésil et l’Inde.
Remettez dans l’ordre les éléments qui composent les différentes parties de la réponse.
Tous deux vont néanmoins dans la même direction consistant à souligner que si la fin de la guerre froide a constitué un indéniable changement dans les relations internationales, elle ne les a pas simplifiées ni pacifiées pour autant.
C’est donc un monde moins facilement lisible, plus éclaté, et donc aussi plus difficilement contrôlable. La distinction entre « l’ami et l’ennemi » ou encore entre « la paix et la guerre » y est en conséquence devenue moins évidente, ce qui complique la tâche des dirigeants politiques.
Partie II
S’ils permettent tous deux d’étudier les mutations de l’ordre international consécutives à la fin de l’affrontement bipolaire, il ne faut pas négliger qu’ils sont de nature très différente. Le document 1 est un dessin de presse de Chalvin, daté de mars 2008.
Par le parallèle qu’ils dressent entre deux époques des relations internationales, ces deux documents témoignent des incertitudes de l’après-guerre froide. Dans un monde devenu largement multipolaire, il est devenu plus difficile de rendre compte des conflictualités et d’assurer la stabilité internationale.
D’où, chez certains, une tendance dont l’historien ne doit pas être dupe à idéaliser le temps de la guerre froide où les choses auraient été plus simples.
Après avoir montré l’image que chacun des deux documents donne rétrospectivement des relations internationales durant la guerre froide, nous analyserons leur vision du monde qui lui a succédé. Enfin, nous nous intéresserons à la comparaison qu’ils dressent entre ces deux mondes et au jugement qu’ils portent sur eux.
Mettre dans l’ordre
Il rend compte de l’évolution des relations internationales de manière volontairement caricaturale et humoristique.
Le document 2 est un discours prononcé en Bulgarie en 2009 par Valery Giscard d’Estaing, qui exerça la fonction présidentielle en France entre 1974 et 1981, durant la guerre froide donc. Alors que le premier document émane d’un spectateur des évolutions dont il traite, le second provient d’un acteur de celles-ci.
Dans son discours de Varna, Valery Giscard d’Estaing ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que « le terrain stratégique était bien balisé » et que le monde était « stable et prévisible » durant la guerre froide.
En dessous, est figuré le « Tiers-
Monde », c’est-à-dire l’ensemble des pays alors fraîchement décolonisés, pour la plupart situés dans l’hémisphère sud,
et qui prétendaient échapper à la bipolarisation en pratiquant le « non-alignement » à l’égard des deux Grands.
Ils parlent donc d’une même évolution mais d’une position (témoin vs acteur) et dans un cadre (humour vs discours officiel) très différents.
Contrairement à Chalvin qui tend à idéaliser rétrospectivement la guerre froide, Valery Giscard d’Estaing qui a connu de l’intérieur les relations internationales de cette période rappelle que, pour être différent, cet ordre international n’était pas forcément meilleur que celui qui lui a succédé.
Les deux documents que nous allons analyser ont été produits une vingtaine d’années après la fin de la guerre froide. C’est donc avec un certain recul qu’ils envisagent les conséquences de ce tournant dans les relations internationales dont ils cherchent à évaluer la portée.
Si les deux documents s’accordent globalement sur la nature de l’évolution des relations internationales provoquée par la fin de la guerre froide, ils sont en désaccord sur le sens à lui donner.
Contemplant ce puzzle tripartite, l’un des personnages du dessin fait remarquer à son interlocutrice qu’« avant la chute du mur, les choses étaient simples ». Il veut ainsi signifier que les conflits de la guerre froide étaient aisément lisibles et contrôlables car s’inscrivant dans ce jeu à trois pôles (Ouest/Est/Tiers Monde) dominé par les deux premiers.
Partie III
Introduction
Dans le dessin de Chalvin, le monde de la guerre froide est représenté sous la forme d’un puzzle composé d’uniquement trois pièces. Deux, l’Ouest et l’Est, sont situées dans la partie supérieure.
Conclusion
Aucune nostalgie de la guerre froide chez lui, mais simplement le constat que la fin de celle-ci n’a pas donné lieu à l’apaisement généralisé du monde dont certains avaient rêvé, mais à une recomposition de la conflictualité sur de nouvelles bases.
Partie I
On remarque aussi la présence sur le bureau de piles de volumineux dossiers consacrés au « commerce extérieur », à l’« armement », à l’« industrie » ou encore aux « aides ».
Autrement dit, les relations internationales qui étaient alors tout entières inscrites dans le cadre de l’affrontement bipolaire étaient aisément compréhensibles de tous, ce qui leur donne, tout du moins rétrospectivement, un caractère rassurant.
Elles symbolisent respectivement les États-Unis et leurs alliés (le bloc occidental) et l’URSS et ses alliés (le bloc soviétique).
Pour lui, on est passé d’un monde « dangereux » à un monde
« chaotique », ce qui ne constitue fondamentalement ni une dégradation ni un progrès. C’est ce qui lui fait dire que le « nouveau monde » né de la chute du mur n’est « guère plus apaisé que l’ancien ».
Ils parlent donc d’une même évolution mais d’une position (témoin vs acteur) et dans un cadre (humour vs discours officiel) très différents.
Tous deux vont néanmoins dans la même direction consistant à souligner que si la fin de la guerre froide a constitué un indéniable changement dans les relations internationales, elle ne les a pas simplifiées ni pacifiées pour autant.
Les deux documents que nous allons analyser ont été produits une vingtaine d’années après la fin de la guerre froide. C’est donc avec un certain recul qu’ils envisagent les conséquences de ce tournant dans les relations internationales dont ils cherchent à évaluer la portée.
S’ils permettent tous deux d’étudier les mutations de l’ordre international consécutives à la fin de l’affrontement bipolaire, il ne faut pas négliger qu’ils sont de nature très différente. Le document 1 est un dessin de presse de Chalvin, daté de mars 2008.
Il rend compte de l’évolution des relations internationales de manière volontairement caricaturale et humoristique.
Le document 2 est un discours prononcé en Bulgarie en 2009 par Valery Giscard d’Estaing, qui exerça la fonction présidentielle en France entre 1974 et 1981, durant la guerre froide donc. Alors que le premier document émane d’un spectateur des évolutions dont il traite, le second provient d’un acteur de celles-ci.
Ils parlent donc d’une même évolution mais d’une position (témoin vs acteur) et dans un cadre (humour vs discours officiel) très différents.
Tous deux vont néanmoins dans la même direction consistant à souligner que si la fin de la guerre froide a constitué un indéniable changement dans les relations internationales, elle ne les a pas simplifiées ni pacifiées pour autant.
Après avoir montré l’image que chacun des deux documents donne rétrospectivement des relations internationales durant la guerre froide, nous analyserons leur vision du monde qui lui a succédé. Enfin, nous nous intéresserons à la comparaison qu’ils dressent entre ces deux mondes et au jugement qu’ils portent sur eux.
Après avoir montré l’image que chacun des deux documents donne rétrospectivement des relations internationales durant la guerre froide, nous analyserons leur vision du monde qui lui a succédé. Enfin, nous nous intéresserons à la comparaison qu’ils dressent entre ces deux mondes et au jugement qu’ils portent sur eux.
VALIDER
Les deux documents que nous allons analyser ont été produits une vingtaine d’années après la fin de la guerre froide. C’est donc avec un certain recul qu’ils envisagent les conséquences de ce tournant dans les relations internationales dont ils cherchent à évaluer la portée.
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S’ils permettent tous deux d’étudier les mutations de l’ordre international consécutives à la fin de l’affrontement bipolaire, il ne faut pas négliger qu’ils sont de nature très différente. Le document 1 est un dessin de presse de Chalvin, daté de mars 2008.
Le document 2 est un discours prononcé en Bulgarie en 2009 par Valery Giscard d’Estaing, qui exerça la fonction présidentielle en France entre 1974 et 1981, durant la guerre froide donc. Alors que le premier document émane d’un spectateur des évolutions dont il traite, le second provient d’un acteur de celles-ci.
Il rend compte de l’évolution des relations internationales de manière volontairement caricaturale et humoristique.
Les deux documents que nous allons analyser ont été produits une vingtaine d’années après la fin de la guerre froide. C’est donc avec un certain recul qu’ils envisagent les conséquences de ce tournant dans les relations internationales dont ils cherchent à évaluer la portée.
S’ils permettent tous deux d’étudier les mutations de l’ordre international consécutives à la fin de l’affrontement bipolaire, il ne faut pas négliger qu’ils sont de nature très différente. Le document 1 est un dessin de presse de Chalvin, daté de mars 2008.
Il rend compte de l’évolution des relations internationales de manière volontairement caricaturale et humoristique.
Le document 2 est un discours prononcé en Bulgarie en 2009 par Valery Giscard d’Estaing, qui exerça la fonction présidentielle en France entre 1974 et 1981, durant la guerre froide donc. Alors que le premier document émane d’un spectateur des évolutions dont il traite, le second provient d’un acteur de celles-ci.
Ils parlent donc d’une même évolution mais d’une position (témoin vs acteur) et dans un cadre (humour vs discours officiel) très différents.
Tous deux vont néanmoins dans la même direction consistant à souligner que si la fin de la guerre froide a constitué un indéniable changement dans les relations internationales, elle ne les a pas simplifiées ni pacifiées pour autant.
Après avoir montré l’image que chacun des deux documents donne rétrospectivement des relations internationales durant la guerre froide, nous analyserons leur vision du monde qui lui a succédé. Enfin, nous nous intéresserons à la comparaison qu’ils dressent entre ces deux mondes et au jugement qu’ils portent sur eux.
Autrement dit, les relations internationales qui étaient alors tout entières inscrites dans le cadre de l’affrontement bipolaire étaient aisément compréhensibles de tous, ce qui leur donne, tout du moins rétrospectivement, un caractère rassurant.
Dans le dessin de Chalvin, le monde de la guerre froide est représenté sous la forme d’un puzzle composé d’uniquement trois pièces. Deux, l’Ouest et l’Est, sont situées dans la partie supérieure.
Elles symbolisent respectivement les États-Unis et leurs alliés (le bloc occidental) et l’URSS et ses alliés (le bloc soviétique).
En dessous, est figuré le « Tiers-Monde », c’est-à-dire l’ensemble des pays alors fraîchement décolonisés, pour la plupart situés dans l’hémisphère sud, et qui prétendaient échapper à la bipolarisation en pratiquant le « non-alignement » à l’égard des deux Grands.
Contemplant ce puzzle tripartite, l’un des personnages du dessin fait remarquer à son interlocutrice qu’« avant la chute du mur, les choses étaient simples ». Il veut ainsi signifier que les conflits de la guerre froide étaient aisément lisibles et contrôlables car s’inscrivant dans ce jeu à trois pôles (Ouest/Est/Tiers Monde) dominé par les deux premiers.
Dans son discours de Varna, Valery Giscard d’Estaing ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que « le terrain stratégique était bien balisé » et que le monde
était « stable et prévisible » durant la guerre froide.
Autrement dit, les relations internationales qui étaient alors tout entières inscrites dans le cadre de l’affrontement bipolaire étaient aisément compréhensibles de tous, ce qui leur donne, tout du moins rétrospectivement, un caractère rassurant.
En dessous, est figuré le « Tiers-Monde », c’est-à-dire l’ensemble des pays alors fraîchement décolonisés, pour la plupart situés dans l’hémisphère sud, et qui prétendaient échapper à la bipolarisation en pratiquant le « non-alignement » à l’égard des deux Grands.
En dessous, est figuré le « Tiers-Monde », c’est-à-dire l’ensemble des pays alors fraîchement décolonisés, pour la plupart situés dans l’hémisphère sud, et qui prétendaient échapper à la bipolarisation en pratiquant
le « non-alignement » à l’égard des deux Grands.
Contemplant ce puzzle tripartite, l’un des personnages du dessin fait remarquer à son interlocutrice qu’« avant la chute du mur, les choses étaient simples ». Il veut ainsi signifier que les conflits de la guerre froide étaient aisément lisibles et contrôlables car s’inscrivant dans ce jeu à trois pôles (Ouest/Est/Tiers Monde) dominé par les deux premiers.
Dans son discours de Varna, Valery Giscard d’Estaing ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que « le terrain stratégique était bien balisé » et que le monde était « stable et prévisible » durant la guerre froide.
Dans le dessin de Chalvin, le monde de la guerre froide est représenté sous la forme d’un puzzle composé d’uniquement trois pièces. Deux, l’Ouest et l’Est, sont situées dans la partie supérieure.
Dans son discours de Varna, Valery Giscard d’Estaing ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que « le terrain stratégique était bien balisé » et que le monde était
« stable et prévisible » durant la guerre froide.
Elles symbolisent respectivement les États-Unis et leurs alliés (le bloc occidental) et l’URSS et ses alliés (le bloc soviétique).
On remarque aussi la présence sur le bureau de piles de volumineux dossiers consacrés au « commerce extérieur », à l’« armement », à l’« industrie » ou encore aux « aides ».
Valery Giscard d’Estaing partage largement cette analyse. Selon lui, le « monde nouveau » issu de la fin de la guerre froide est fondamentalement « instable », « imprévisible » et « incertain ».
Valery Giscard d’Estaing partage largement cette analyse. Selon lui, le « monde nouveau » issu de la fin de la guerre froide est fondamentalement « instable », « imprévisible » et « incertain ».
Les deux documents s’accordent à voir dans la fin de la guerre froide une rupture majeure dans les relations internationales. Pour Chalvin, elle a eu pour conséquence de rendre les relations internationales plus complexes et le monde moins compréhensible.
C’est ce que symbolise le morcellement du puzzle en de très nombreuses pièces dont ressortent, outre les États-Unis et la Russie (héritière de l’URSS), des puissances émergentes comme la Chine, le Brésil et l’Inde.
On remarque aussi la présence sur le bureau de piles de volumineux dossiers consacrés au « commerce extérieur », à l’« armement », à l’« industrie » ou encore aux « aides ».
Ceux-ci symbolisent la complexification croissante des relations internationales qui ne se limitent plus aux seules questions stratégiques mais intègrent de plus en plus des dimensions économiques et sociales.
Valery Giscard d’Estaing partage largement cette analyse. Selon lui,
le « monde nouveau » issu de la fin de la guerre froide est fondamentalement « instable », « imprévisible » et « incertain ».
C’est donc un monde moins facilement lisible, plus éclaté, et donc aussi plus difficilement contrôlable. La distinction entre « l’ami et l’ennemi » ou encore entre « la paix et la guerre » y est en conséquence devenue moins évidente, ce qui complique la tâche des dirigeants politiques.
C’est ce que symbolise le morcellement du puzzle en de très nombreuses pièces dont ressortent, outre les États-Unis et la Russie (héritière de l’URSS), des puissances émergentes comme la Chine, le Brésil et l’Inde.
C’est donc un monde moins facilement lisible, plus éclaté, et donc aussi plus difficilement contrôlable. La distinction entre « l’ami et l’ennemi » ou encore entre « la paix et la guerre » y est en conséquence devenue moins évidente, ce qui complique la tâche des dirigeants politiques.
C’est donc un monde moins facilement lisible, plus éclaté, et donc aussi plus difficilement contrôlable. La distinction entre « l’ami et l’ennemi » ou encore entre « la paix et la
guerre » y est en conséquence devenue moins évidente, ce qui complique la tâche des dirigeants politiques.
Les deux documents s’accordent à voir dans la fin de la guerre froide une rupture majeure dans les relations internationales. Pour Chalvin, elle a eu pour conséquence de rendre les relations internationales plus complexes et le monde moins compréhensible.
Ceux-ci symbolisent la complexification croissante des relations internationales qui ne se limitent plus aux seules questions stratégiques mais intègrent de plus en plus des dimensions économiques et sociales.
Dans le dessin de Chalvin, le monde de la guerre froide est représenté sous la forme d’un puzzle composé d’uniquement trois pièces. Deux, l’Ouest et l’Est, sont situées dans la partie supérieure.
Elles symbolisent respectivement les États-Unis et leurs alliés (le bloc occidental) et l’URSS et ses alliés (le bloc soviétique).
En dessous, est figuré le « Tiers-Monde », c’est-à-dire l’ensemble des pays alors fraîchement décolonisés, pour la plupart situés dans l’hémisphère sud, et qui prétendaient échapper à la bipolarisation en pratiquant le « non-alignement » à l’égard des deux Grands.
Contemplant ce puzzle tripartite, l’un des personnages du dessin fait remarquer à son interlocutrice qu’« avant la chute du mur, les choses étaient simples ». Il veut ainsi signifier que les conflits de la guerre froide étaient aisément lisibles et contrôlables car s’inscrivant dans ce jeu à trois pôles (Ouest/Est/Tiers Monde) dominé par les deux premiers.
Dans son discours de Varna, Valery Giscard d’Estaing ne dit pas autre chose lorsqu’il affirme que « le terrain stratégique était bien balisé » et que le monde était « stable et prévisible » durant la guerre froide.
Autrement dit, les relations internationales qui étaient alors tout entières inscrites dans le cadre de l’affrontement bipolaire étaient aisément compréhensibles de tous, ce qui leur donne, tout du moins rétrospectivement, un caractère rassurant.
Contrairement à Chalvin qui tend à idéaliser rétrospectivement la guerre froide, Valery Giscard d’Estaing qui a connu de l’intérieur les relations internationales de cette période rappelle que, pour être différent, cet ordre international n’était pas forcément meilleur que celui qui lui a succédé.
Pour lui, on est passé d’un monde « dangereux » à un monde « chaotique », ce qui ne constitue fondamentalement ni une dégradation ni un progrès. C’est ce qui lui fait dire que le « nouveau monde » né de la chute du mur n’est « guère plus apaisé que l’ancien ».
Alors que Chalvin laisse transparaître une forme de nostalgie de la guerre froide, symbolisée par son personnage de droite qui s’exclame que « le communisme avait du bon », Giscard est plus circonspect. Il précise que la stabilité internationale caractéristique de la guerre froide, qui reposait pour beaucoup sur l’« équilibre de la terreur » nucléaire entre les deux Grands, était dangereuse.
Si les deux documents s’accordent globalement sur la nature de l’évolution des relations internationales provoquée par la fin de la guerre froide, ils sont en désaccord sur le sens à lui donner.
Alors que Chalvin laisse transparaître une forme de nostalgie de la guerre froide, symbolisée par son personnage de droite qui s’exclame que « le communisme avait du bon », Giscard est plus circonspect. Il précise que la stabilité internationale caractéristique de la guerre froide, qui reposait pour beaucoup sur l’« équilibre de la terreur » nucléaire entre les deux Grands, était dangereuse.
Contrairement à Chalvin qui tend à idéaliser rétrospectivement la guerre froide, Valery Giscard d’Estaing qui a connu de l’intérieur les relations internationales de cette période rappelle que, pour être différent, cet ordre international n’était pas forcément meilleur que celui qui lui a succédé.
Pour lui, on est passé d’un monde « dangereux » à un monde « chaotique », ce qui ne constitue fondamentalement ni une dégradation ni un progrès. C’est ce qui lui fait dire que le « nouveau monde » né de la chute du mur n’est « guère plus apaisé que l’ancien ».
Aucune nostalgie de la guerre froide chez lui, mais simplement le constat que la fin de celle-ci n’a pas donné lieu à l’apaisement généralisé du monde dont certains avaient rêvé, mais à une recomposition de la conflictualité sur de nouvelles bases.
Aucune nostalgie de la guerre froide chez lui, mais simplement le constat que la fin de celle-ci n’a pas donné lieu à l’apaisement généralisé du monde dont certains avaient rêvé, mais à une recomposition de la conflictualité sur de nouvelles bases.
Si les deux documents s’accordent globalement sur la nature de l’évolution des relations internationales provoquée par la fin de la guerre froide, ils sont en désaccord sur le sens à lui donner.
Les deux documents s’accordent à voir dans la fin de la guerre froide une rupture majeure dans les relations internationales. Pour Chalvin, elle a eu pour conséquence de rendre les relations internationales plus complexes et le monde moins compréhensible.
C’est ce que symbolise le morcellement du puzzle en de très nombreuses pièces dont ressortent, outre les États-Unis et la Russie (héritière de l’URSS), des puissances émergentes comme la Chine, le Brésil et l’Inde.
On remarque aussi la présence sur le bureau de piles de volumineux dossiers consacrés au « commerce extérieur », à l’« armement », à l’« industrie » ou encore aux « aides ».
Ceux-ci symbolisent la complexification croissante des relations internationales qui ne se limitent plus aux seules questions stratégiques mais intègrent de plus en plus des dimensions économiques et sociales.
Valery Giscard d’Estaing partage largement cette analyse. Selon lui, le « monde nouveau » issu de la fin de la guerre froide est fondamentalement
« instable », « imprévisible »
et « incertain ».
C’est donc un monde moins facilement lisible, plus éclaté, et donc aussi plus difficilement contrôlable. La distinction entre « l’ami et l’ennemi » ou encore entre « la paix et la guerre » y est en conséquence devenue moins évidente, ce qui complique la tâche des dirigeants politiques.
RECOMMENCER
Si les deux documents s’accordent globalement sur la nature de l’évolution des relations internationales provoquée par la fin de la guerre froide, ils sont en désaccord sur le sens à lui donner.
Alors que Chalvin laisse transparaître une forme de nostalgie de la guerre froide, symbolisée par son personnage de droite qui s’exclame que « le communisme avait du bon », Giscard est plus circonspect. Il précise que la stabilité internationale caractéristique de la guerre froide, qui reposait pour beaucoup sur l’« équilibre de la terreur » nucléaire entre les deux Grands, était dangereuse.
Contrairement à Chalvin qui tend à idéaliser rétrospectivement la guerre froide, Valery Giscard d’Estaing qui a connu de l’intérieur les relations internationales de cette période rappelle que, pour être différent, cet ordre international n’était pas forcément meilleur que celui qui lui a succédé.
Pour lui, on est passé d’un monde « dangereux » à un monde « chaotique », ce qui ne constitue fondamentalement ni une dégradation ni un progrès. C’est ce qui lui fait dire que le « nouveau monde » né de la chute du mur n’est « guère plus apaisé que l’ancien ».
Aucune nostalgie de la guerre froide chez lui, mais simplement le constat que la fin de celle-ci n’a pas donné lieu à l’apaisement généralisé du monde dont certains avaient rêvé, mais à une recomposition de la conflictualité sur de nouvelles bases.