Remettez dans l’ordre les éléments qui composent les différentes parties de la réponse.
Introduction
Partie I
Partie II
Partie III
Ceux-ci étaient physiques, avec des contrôles aux frontières maintenus malgré l’union douanière créée en 1968. Ils étaient aussi techniques et fiscaux, du fait du manque d’harmonisation des normes et des taxes. Les frontières de l’UE sont moins des démarcations entre les États que des lieux de passages et d’échanges, des interfaces que les États-membres cherchent à mettre en valeur.
Au sein de l’espace Schengen, les contrôles aux frontières intérieures sont supprimés, pour faciliter la libre circulation des citoyens européens en Europe. Avec le Traité de Maastricht, qui voit le passage de la CEE à l’UE, la Commission européenne supprime les derniers obstacles aux échanges au 1er janvier 1993.
L’approfondissement de l’UE s’appuie sur différents projets d’ouverture des frontières intérieures et d’une libre circulation des hommes et des biens.
Des infrastructures monumentales viennent donc renforcer cet effacement des frontières : le tunnel sous la Manche qui ouvre en 1994, l’UE a désormais une nouvelle frontière terrestre qui facilite la libre circulation des hommes et des biens.
En 1990, cinq États-membres signent l’accord de Schengen, bientôt rejoints par une majorité de pays européens – y compris des États non-membres de l’UE.
L’UE passe de 15 à 25 membres en 2004, avant que la Roumanie et la Bulgarie entrent à leur tour en 2007, suivies par la Croatie en 2013. C’est désormais à 28 qu’il faut faire fonctionner l’UE.
Cet effacement des frontières intérieures depuis 1992 va de pair avec des élargissements successifs qui repoussent les frontières extérieures de l’UE, malgré un rétrécissement récent.
De plus, les nouvelles frontières de l’UE viennent accroitre l’hétérogénéité socio-économique et culturelle de l’UE.
En l’espace d’une vingtaine d’années, l’UE est passée de 12 États-membres à 28. Trois pays rejoignent l’UE en 1995 – l’Autriche, la Suède et la Finlande. Mais c’est surtout l’intégration des anciens pays soviétiques d’Europe de l’Est après la chute du Mur qui a profondément modifié les frontières de l’UE.
Surtout, le retour des frontières se traduit par la construction de clôtures ou de murs, que ce soit sur les frontières extérieures (entre la Bulgarie et la Turquie) ou même au sein de l’espace Schengen (cas de la Hongrie). La crise migratoire est devenue ces dernières années une thématique centrale au cœur des débats sur les frontières de l’UE. Les discours dénoncent tour à tour une Europe passoire aux frontières trop ouvertes ou bien une Europe forteresse aux frontières trop fermées.
En 2015, pic des vagues migratoires, plus de 1 million de personnes sont entrées illégalement dans l’espace Schengen. Par ailleurs, la menace terroriste en Europe a elle aussi contribué au renforcement des contrôles aux frontières, notamment en France.
L’ouverture des frontières au sein de l’UE, qui avait été perçue dans les années 1990 comme un levier d’approfondissement, est aujourd’hui fortement remise en cause, sur fond d’euroscepticisme.
Elles recoupent aussi des enjeux économiques et parce qu’elles sont aussi objets de représentation, elles sont aussi un enjeu culturel et posent la question de l’identité européenne. En somme, les frontières posent la double question de l’élargissement et de l’approfondissement de l’UE.
Les frontières de l’UE ont profondément évolué depuis 1992 au fil des nouvelles adhésions. Elles représentent avant tout un enjeu politique : elles renvoient à la question de la souveraineté des États.
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En 2004, l’UE a créé une agence européenne chargée de la surveillance de ses frontières extérieures, Frontex. Elle vient en aide aux États-membres de l’UE et/ou de l’espace Schengen pour la gestion de leurs frontières.
Néanmoins, les pays les plus exposés comme la Grèce et l’Italie ont eu des difficultés à faire face à l’afflux des migrants.
Cette aide se traduit par un soutien technique et humain. Elle s’incarne dans des opérations menées de concert avec les gouvernements, telles que Poséidon dans le cas de la Grèce ou Triton dans le cas de l’Italie.
Au moment du pic des migrations en 2015, Poséidon a mobilisé 700 agents en provenance de 26 États membres de l’Union et pays associés à l’espace Schengen, ainsi que des navires pour les sauvetages en mer.
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Il nourrit aussi l’euroscepticisme et peut faire craindre à terme que d’autres pays souhaitent imiter le Royaume-Uni.
En 2016, le Royaume-Uni a voté sa sortie de l’UE. Pour la première fois, l’UE se rétrécit. Le Brexit, devenu effectif le 1er février 2020, a pour conséquence de créer une nouvelle frontière extérieure de l’UE.
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Avec l’entrée en vigueur de la monnaie unique en 1999, les citoyens européens de la zone euro n’ont plus désormais à changer leur argent quand ils passent les frontières, ce qui contribue non seulement à la formation d’un espace économique intégré au sein duquel les échanges sont facilités, mais aussi au développement d’un sentiment d’appartenance parmi les citoyens.
Plusieurs pays, comme la Grande-Bretagne, du Danemark et de la Suède ont toutefois refusé d’entrer dans la zone euro.
Conclusion
En somme, les frontières de l’UE ont profondément été redessinées au cours des vingt dernières années. Sous l’effet de l’approfondissement les frontières intérieures se sont surtout effacées, lorsqu’elles n’ont pas réapparu (Brexit).
Cependant tout en élargissant l’UE, ces frontières se sont aussi renforcées. Elles sont au cœur des débats sur ce que doit être l’UE, d’un point de vue politique, économique et culturel.
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